Conférence : Le Gaz Naturel, énergie du futur pour les véhicules ? French

  • 10 Mars 2020
  • Cnam, Paris

Retour sur la conférence

 

Une analyse de cycle de vie des poids lourds montre que le gaz naturel présente de meilleurs résultats concernant les émissions de CO2 et la pollution atmosphérique.

 

 

 

Conférenciers :

Jean-Claude GIROT – Président de l'Association Française du Gaz Naturel pour Véhicules (AFGNV)

Clément CHANDON – Responsable des véhicules à énergie alternative – IVECO France

 

 

La France compte actuellement 116 points d’avitaillement en GNC (Gaz Naturel Comprimé) et 33 en GNL (Gaz Naturel Liquéfié), et ces chiffres sont croissants. 7000 véhicules lourds au GNV circulent en France et ce chiffre est en forte progression. Un plan a été élaboré pour atteindre un parc de 55 000 véhicules lourds en 2022 et 220 000 en 2030 en France. Quant aux véhicules légers, leur part de marché devrait aller jusqu’à 12 % en 2030 par rapport à 2020.

 

Réalisée par l’IFP Energies Nouvelles en 2019, une analyse du cycle de vie couvrant plusieurs segments de véhicules et de différentes énergies montre que les véhicules roulant au GNV et bioGNV émettent moins de CO2 (mixte français).

 

Iveco dispose d'une gamme de moteurs au gaz naturel allant de 136 ch à 460 ch. Ce sont à l’origine des diesels dont le haut moteur a été modifié. La post-dépollution ne comporte qu’un catalyseur 3-voies et les émissions de NOx et de particules sont 70 % et 96 % en-dessous de la limite fixée par l’Euro VI.

 

La majorité des véhicules au gaz sont de technologie GNC et équipés de réservoirs supportant 250 bars en fin de plein. Les réservoirs des camions sont en acier alors que ceux des bus sont maintenant en fibre de carbone pour l’allègement.

 

En cas de manque de place pour les réservoirs, le gaz peut être stocké liquéfié à -125°C dans des réservoirs cryogéniques. Volvo Trucks a choisi une tout autre technologie de gaz liquéfié, avec un stockage entre -145 °C et -115 °C et un système d’injection directe à 300 bars HPDI (High Pressure Direct Injection) combiné à celui de gazole plus conventionnel.

 

L’avenir du GNV passe par le développement du bioGaz. Le plan de développement du GNV en France cible une part de bioGNV doublée entre 2022 et 2030 pour atteindre 40 %, ce qui est censé générer une baisse des émissions de CO2 de 4,4 millions de tonnes.

 

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Présentation

21ème cycle de conférences
1ère conférence

Ce cycle de conférences est organisé chaque année, en partenariat avec le Conservatoire national des Arts et Métiers, l'IFP School, Sorbonne Université ,  et la Société des Ingénieurs de l'Automobile de Roumanie.

Il s'adresse aux ingénieurs, techniciens, chercheurs et étudiants intéressés par l'évolution des techniques de réduction de la consommation d'énergie et des émissions polluantes des moteurs.

 

 

Résumé

L’usage du gaz naturel comme carburant (GNV) s’est développé en France à la fin des années 90 dans le transport collectif urbain et la collecte des ordures ménagères. A partir de 2014, ce carburant et sa version renouvelable, le biométhane, issu de la méthanisation des déchets fermentescibles (bioGNV), connaissent un développement significatif dans le transport de marchandises par camion. Depuis 2018, ce développement concerne également le transport de voyageurs par autocar.

 

Le GNV est devenu une alternative au gazole reconnue pour le transport lourd. Il offre des conditions opérationnelles et économiques crédibles et présente des atouts environnementaux en matière d’émissions de particules et d’oxydes d’azote. Il émet également moins de CO2 que les carburants pétroliers. La production de bioGNV offre, de plus, un double avantage : d’une part, on aide la filière agricole avec des revenus complémentaires ; d’autre part, on valorise des déchets en produisant localement de l’énergie renouvelable.

 

Sur le marché du véhicule léger, le bioGNV serait une solution, économique et décarbonée, adaptée aux professionnels et aux particuliers.  Or, le règlement européen établissant les normes d’émissions de CO2 pour les véhicules légers s’appuie uniquement sur une mesure en sortie du pot d’échappement : pas de quoi prendre en compte le caractère renouvelable du bioGNV.

 

Cette intervention fait le point sur le développement de la filière du GNV et du bioGNV en France. Elle présente ses ambitions à l’horizon 2030 et commente les résultats de l’étude IFP Energies Nouvelles qui compare le bilan carbone en analyse du cycle de vie des véhicules GNV et bioGNV à celui des véhicules gazole, essence et électrique.

 

 

ConférencieRs

 

Jean-Claude GIROT - Président de l'Association Française du Gaz Naturel pour Véhicules (AFGNV)

 

Jean-Claude  GIROT est Président de l’AFGNV depuis le 4 avril 2014.

Il a été administrateur du Mondial de l’Auto de Paris de 2009 à 2016 puis en a été Directeur Général et Commissaire Général de 2016 à 2019, après avoir effectué une longue carrière dans les véhicules industriels.

Il a été, en outre, membre de l’Equipe de France de Kendo pendant 13 ans puis coach des Equipes féminines et masculines pendant 9 ans. Il totalise 6 titres de Champion d’Europe et 9 de Champion de France. Ceinture noire de Judo, il est également 7ème dan de Kendo et 7ème dan de Chanbara.

JC Girot est Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’honneur et Chevalier dans l’Ordre National du Mérite.


Clément CHALANDON - Alternative Energy Vehicles Manager - IVECO France

 

DEROULEMENT DE LA SEANCE

L'accueil se fera à partir de 18 heures.

La conférence démarrera à 18 h30 précises.

La conférence, d'environ une heure, sera suivie d'une demi-heure de questions.

Lieu & Accès

 

Conservatoire National des Arts et Métiers

292 Rue saint-MARTIN - 75002 PARIS

Amphi  Abbé Grégoire (Amphi C)

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