De nouveaux défis

Plus d’un siècle de travail, de progrès continu, d’innovations, ont permis le développement de l’automobile et son intégration dans notre environnement.
La concertation avec les pouvoirs publics et la législation qui en est le fruit, ont permis de diminuer les émissions polluantes, les rejets des gaz à effet de serre, les nuisances sonores, l’accidentologie, le nombre de morts et de blessés sur nos routes. Des partenaires pétroliers, des industriels, des entreprises de travaux publics (pour les revêtements des chaussées) ont été aussi des acteurs importants de ces progrès.

Malgré tout, nous voyons que nous arrivons aux limites du développement de certaines technologies, de nouvelles percées, innovations sont nécessaires.
J’en retiendrai deux : la traction électrique (que cela soit le véhicule zéro émission pur ou le véhicule hybride rechargeable (plug in hybride)) et le véhicule communicant.
Pourquoi ces deux-là ? Elles ont un point commun : elles nécessitent un travail de fond avec des fournisseurs d’infrastructure avec qui nous n’avons jusqu’alors pas l’habitude de travailler (du moins pas à cette échelle).

Concernant la recharge d’un véhicule électrique ou d’un véhicule hybride rechargeable,
- Deux formes d’éléctricité : courant continu ou courant alternatif (avec des tensions ou des fréquences différentes)
- Une distribution monophasée ou triphasée
- Des normes de sécurité (régime de neutre) TT, TN, IT différents
- Des prises domestiques différentes (rien que 8 sur le périmètre de l’Europe des 27 !)
- Des prises de charge mode 3 (mode dédié à la charge des véhicules) différentes Type 2 et Type 3, associées à des réglementations qui différencient la charge à domicile de la charge dans le domaine public.

Vous arrivez à la conclusion que le développement de l’interopérabilité Privé / Public d’un pays à l’autre est un véritable casse-tête. Cela nous conduit à proposer à nos clients d’embarquer plusieurs cordons dans leurs véhicules.

L’opportunité de résoudre ces problèmes existe, les infrastructures de charges sont aujourd’hui très peu développées à quelques exceptions selon les pays. Il apparaît primordial et urgent que la concertation se fasse et aboutisse à une réglementation européenne, voire mondiale.

Dans le domaine de la sécurité, des progrès restent à faire en terme de sécurité passive et active mais une véritable percée doit s’opérer dans le domaine de la prévention : rendre nos véhicules communicants pour qu’ils puissent échanger entre eux (alerte ralentissement, intempéries…), pour fluidifier la circulation, sécuriser la gestion des intersections…

A nouveau s’accorder avec les opérateurs des télécommunications, les développeurs d’infrastructures 2G, 3G, 4G, wifi…s’avère indispensable et là aussi l’automobile arrive comme un utilisateur potentiel d’une technologie installée, qui a son propre cycle de vie, son propre modèle économique.

Mais soyons positifs : des nouveaux challenges face à nous, de nouveaux domaines d’expertise à développer cela signifie du travail, de la réflexion, de l’analyse donc de l’avenir pour les ingénieurs et techniciens de l’automobile d’aujourd’hui et de demain.

Congrès International "Matériaux polymères et industrie automobile" - 12 et 13 juin 2013 - IFMA - Clermont-Ferrand

La SFIP (Société Française des Ingénieurs des Plastiques), la SIA (Société des Ingénieurs de l’Automobile) et le CNEP (Centre National d’Evaluation de Photoprotection) s’associent une nouvelle fois dans le cadre de l’organisation conjointe d’un congrès Matériaux polymères et industrie automobile : "Les matériaux polymères dans les véhicules du futur et leur vieillissement".


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